top of page

L'histoire du Hapkido Moderne

Les origines du Hapkido



La lutte pour la survie a mené l’homme à s’adapter à différentes formes de combat avec ou sans armes, certaines fois il a pu développer son propre style, d’autres fois il a simplement imité la nature ou il a réussi à perfectionner des techniques déjà existantes.
Dans certains cas, la base des arts de combat, trouve ses origines dans la morphologie et dans les coutumes des habitants de certains pays et régions, ces arts se sont développés à travers les générations.



L’histoire de Donjunin Choi Yong Sul



Né en 1904 en Corée, l’enfant Donjunin Choi Yong Sul vivait au village de Yong Dong dans la province de Chungbuk en Corée.
A cette époque la Corée avait une occupation Japonaise très forte.

A 8 ans Donjunin Choi Yong Sul était orphelin et connu par un vendeur de friandises ambulant japonais nommé « M. Morimoto ». Il n’avait pas d’enfant et quand il décida de retourner au Japon, il enleva Donjunin Choi Yong Sul et l’amena avec lui en lui promettant qu’il deviendrait sont fils.
M. Morimoto enregistra Donjunin Choi Yong Sul sous le nom de « Asao Yoshida ».


M. Morimoto a fini par abandonner Donjunin Choi Yong Sul à la ville de Moji quelques  temps après leur arrivée au Japon.
Donjunin Choi Yong Sul voyagea de Moji à Osaka et vivait comme un mendiant jusqu’à ce que les autorités le prennent dans la rue et le placent dans un temple Bouddhiste à Kyoto.
Il a vécu au temple sous les soins du moine « Kintaro Wadanabi » durant 2 ans.


Durant sa vie au temple il était fasciné par les peintures murales des grandes batailles et les scènes d’arts martiaux exhibées partout dans le temple.
Un jour le Moine Wadanabi lui a demandé quelle direction prendrait sa vie, dans geste automatique il a immédiatement a montré du doigt les scènes d’arts martiaux peintes aux murs et lui a dit : «  C’est cela que je veux pour ma vie ».


Le moine Wadanabi était un grand ami de Sokaku Takeda Chef du Clan Daito Ryu Aiki Jutsu et il lui a présenté Donjunin Choi Yong Sul.
Sokaku Takeda décida d’adopter Donjunin Choi Yong Sul et lui donna le nom de Yoshida Tatujutu, à cet époque il avait 11 ans.
Il a habité, travaillé et a appris les arts martiaux durant plus de 3 ans à la maison et au dojang de Sokaku Takeda qui se trouvait dans la montagne de Shin Su dans la région d’Akeda.


Il eut dans cette école, comme compagnon, Morihei Ueshiba qui fondit par la suite l’Aïkido.
Sokaku Takeda était l’entraineur officiel de la famille royale japonaise et Donjunin Choi Yong Sul l'a accompagné dans certains déplacements à travers le Japon en tant qu'assistant.


A la fin de la 2ème guerre, après la défaite du Japon , Sokaku Takeda faisant parti de l’élite Japonaise décida de mettre fin à ses jours et il arrêta de manger, avant sa mort il ordonna à Donjunin Choi Yong Sul de retourner dans son pays natal.


La Corée venait d’être libérée après 36 ans du joug japonais  Donjunin Choi Yong Sul avait quarante et un ans lorsqu’au printemps 1945, il arriva en bateau à Pusan (Corée du sud) il prit le train pour Taegu City où il perdit une de ses valises, or, justement dans cette valise il y avait son argent et les certificats de son entraînement aux arts martiaux, il lui faudra donc attendre d’en recevoir d’autres du Japon.
Faute d’argent il renonça à atteindre Chungbuk (sa province natale) et décida de rester à Taegu City.


Donjunin Choi Yong Sul commença à travailler dans les rues en tant que marchand de pain ambulant
Après un an de ce dur travail il a pu épargner assez d’argent pour se mettre à élever des porcs. Tous les matins il devait se lever tôt pour aller à la Compagnie de brasserie Suh qui lui fournissait gratuitement des tourteaux de grain grossier pour nourrir ses porcs.




Maître Suh Bok Sup

 

 

En 1947, Suh Bok Sup (fils du patron de la brasserie) a été en présence d’une bagarre dans la file d’attente des tourteaux.
Deux hommes ont essayé de passer devant la fille d’attente et cela a généré une bagarre. Suh Bok Sup regardait par la fenêtre d’un bureau du deuxième étage et il vit un homme se défendre sans grande peine contre plusieurs agresseurs.

Il en fut très impressionné et il envoya un des employés chercher cet homme. Lorsque Donjunin Choi Yong Sul arriva dans son bureau, Suh alors âgé de vingt ans était ceinture noire de Judo de l’université de Corée, il lui demanda quel était cet art martial. Donjunin Choi Yong Sul répondit :
« Pourquoi me posez-vous cette question ? ».« Je suis ceinture noire de Judo, reprit Suh, et je voudrais apprendre votre art pour l’utiliser dans les tournois ».
Les 2 hommes se sont opposés en s’enchainant des techniques à 2 reprises et Donjunin Choi Yong Sul remporta les 2 fois.


Suh pria Donjunin Choi Yong Sul de bien vouloir l’entraîner en échange de quoi il lui promettait encore plus de tourteaux gratuits et de lui payer les cours. Choi accepta d’entraîner Suh dans le gymnase de la brasserie dans l’art du Yawara Aïki Jutsu que lui avait appris maître Sokaku Takeda. En 1954, le père de Suh Bok Sup, Shu Dong Jin présenta sa candidature à l’assemblée nationale. Pour le leader du parti adverse, toute méthode était bonne et il allait même jusqu’à employer des gangsters pour soutenir sa campagne. Suh s’en alla voir le chef des gangsters pour lui demander de ne pas intervenir dans la campagne électorale. Ce dernier lui répondit quelque chose comme «Toi, microbe, ferme-la» en lui envoyant un coup de poing. Suh lança un coup de pied dans le flanc du bandit qui s’écroula K.O. Suh se tint caché le temps des élections, fort heureusement gagnées par son père ce qui retourna la situation. C’est à cette époque que le nom japonais de cet art qu’enseignait Choi, Aïki-Jutsu, fut remplacé par le nom coréen de Yu Kwon Sul qui veut aussi bien dire style souple que style dur. C’était Suh Bok Sup qui avait proposé ce changement à Choi car les arts martiaux japonais n’étaient guère appréciés des
Coréens. Par ailleurs ils commencèrent à introduire dans le Yu Kwon Sul des coups de poing et des coups de pied en plus des techniques d’immobilisation et de projection propres à l’Aïki-Jutsu. L’influence de Suh dans le style fut déterminante pour son évolution ultérieure vers le Hapkido.
L’anecdote relative au gangster qui avait été mis K.O. se répandit à Taegu et rendit célèbre ce coup de pied au côté du Yu Kwon Sul.
Grâce à l’aide de son père, Suh put présenter le Yu Kwon Sul un peu partout comme dans le bâtiment de la Cour du district, dans l’Université de Yan Nam et en bien d’autres lieux. Cet art commençait à être connu du public et Suh vendit la brasserie pour ouvrir une école de Yu Kwon Sul à Joong Andong, à Taegu City. Il engagea Kim Moo Wong comme instructeur en chef en 1959. En 1965 Suh s’installa à Séoul où il ouvrit une école appelée Joong Ang Hae, l’instructeur en chef étant Kim Woo Tak. Actuellement, Suh est professeur de l’université de Kyung Hee et le plus important conseiller de la Korea Kido Association.

​© Copyright Horangi Hoshinkwan Hapkido 2012

bottom of page